alimentarité des matériaux
Posté : jeu. juin 16, 2005 14:18
Bonjour à tous,
Après avoir encore et encore parcouru les rubriques fort intéressantes de ce forum, je me permets de revenir sur un sujet qui à fait l’objet de plusieur posts et pour lequel je pense quelques précisions sont bonnes. Il s’agit du caractère « alimentaire » des briques utilisées pour la fabrication des fours. Il n’existe à ce jour aucune norme permettant de tester des produits céramiques et d’en conclure s’ils sont de qualité alimentaire ou non. Enfin si, il en existe une, mais elle ne concerne que les produits émaillés. Pour la terre cuite émaillée il s’agit de la norme ISO 10545-15. Cet essai consiste à mesurer le taux de plomb et de cadnium succeptible d’être relargué par l’émail des pièces. Il consiste en fait à faire baigner la surface de la pièce à tester par une solution d’acide acétique pendant un temps donné puis à analyser la solution afin de mesurer la quantité de plomb dissoute. On est là assez loin de l’utilisation des briques de fours !
La société Fayol a fait semble t il réaliser cet essai sur leurs produits. Ceux ci n’étant pas, sauf erreur de ma part, émaillés, le bon résultat n’est a priori pas surprenant, les composés du plomb n’étant pas présents dans les matières premières de terre cuite. Cette analyse étant toutefois aujourd’hui la seule existante, cela leur permet de communiquer sur ce sujet plutôt sensible de nos jours bien qu’a mon avis le test soit hors sujet par rapport à l’application.
Les constituants des briques réfractaires sont majoritairement la silice (sous sa forme cristobalite), l’alumine et la mullite. Ensuite selon la pureté des matières premières on trouve d’autres oxydes tels que les oxydes de fers ou de titane.
Tous ces composés majoritaires ou minoritaires sont des oxydes et sont par conséquent stable en température sous atmosphère oxydante. Le bon viel air que nous respirons l’étant et les niveaux de températures étant somme toute modérés, la stabilité chimique des briques est sans soucis et il n’y a pas de risque de retrouver de leurs composés par diffusion dans la nourriture.
Il reste la possibilité d’ingérer de petites particulles de briques qui resteraient collées sur les aliments. Là, quelque soit la brique ont va retomber sur les 3 composés majoritaires, alumine, silice et mullite. A l’heure actuelle, il n’a été observé à ma connaissance, aucune toxicité avérée de ces composés par ingestion. La toxicité de la cristoballite est connue par inhalation, on a des doutes sur la toxicité de l’aluminium par ingestion mais sans grandes certitudes et à des doses a priori assez massive (en plus les briques contiennent de l’oxyde d’aluminium et non de l’aluminium) et pour la mullite il n’y a pas de risques connus ou soupçonnés à ce jour.
Pour en finir avec mon long discours j’insisterai par contre, comme l’on déjà fait d’autres membres de ce forum, sur le fait d’être très prudent sur l’emploi de matériaux de récupération si on n’en connaît pas l’usage primitif.
Oui au principe de précaution raisonné, non à la psychose !
Bonne journée
Franck87
Après avoir encore et encore parcouru les rubriques fort intéressantes de ce forum, je me permets de revenir sur un sujet qui à fait l’objet de plusieur posts et pour lequel je pense quelques précisions sont bonnes. Il s’agit du caractère « alimentaire » des briques utilisées pour la fabrication des fours. Il n’existe à ce jour aucune norme permettant de tester des produits céramiques et d’en conclure s’ils sont de qualité alimentaire ou non. Enfin si, il en existe une, mais elle ne concerne que les produits émaillés. Pour la terre cuite émaillée il s’agit de la norme ISO 10545-15. Cet essai consiste à mesurer le taux de plomb et de cadnium succeptible d’être relargué par l’émail des pièces. Il consiste en fait à faire baigner la surface de la pièce à tester par une solution d’acide acétique pendant un temps donné puis à analyser la solution afin de mesurer la quantité de plomb dissoute. On est là assez loin de l’utilisation des briques de fours !
La société Fayol a fait semble t il réaliser cet essai sur leurs produits. Ceux ci n’étant pas, sauf erreur de ma part, émaillés, le bon résultat n’est a priori pas surprenant, les composés du plomb n’étant pas présents dans les matières premières de terre cuite. Cette analyse étant toutefois aujourd’hui la seule existante, cela leur permet de communiquer sur ce sujet plutôt sensible de nos jours bien qu’a mon avis le test soit hors sujet par rapport à l’application.
Les constituants des briques réfractaires sont majoritairement la silice (sous sa forme cristobalite), l’alumine et la mullite. Ensuite selon la pureté des matières premières on trouve d’autres oxydes tels que les oxydes de fers ou de titane.
Tous ces composés majoritaires ou minoritaires sont des oxydes et sont par conséquent stable en température sous atmosphère oxydante. Le bon viel air que nous respirons l’étant et les niveaux de températures étant somme toute modérés, la stabilité chimique des briques est sans soucis et il n’y a pas de risque de retrouver de leurs composés par diffusion dans la nourriture.
Il reste la possibilité d’ingérer de petites particulles de briques qui resteraient collées sur les aliments. Là, quelque soit la brique ont va retomber sur les 3 composés majoritaires, alumine, silice et mullite. A l’heure actuelle, il n’a été observé à ma connaissance, aucune toxicité avérée de ces composés par ingestion. La toxicité de la cristoballite est connue par inhalation, on a des doutes sur la toxicité de l’aluminium par ingestion mais sans grandes certitudes et à des doses a priori assez massive (en plus les briques contiennent de l’oxyde d’aluminium et non de l’aluminium) et pour la mullite il n’y a pas de risques connus ou soupçonnés à ce jour.
Pour en finir avec mon long discours j’insisterai par contre, comme l’on déjà fait d’autres membres de ce forum, sur le fait d’être très prudent sur l’emploi de matériaux de récupération si on n’en connaît pas l’usage primitif.
Oui au principe de précaution raisonné, non à la psychose !
Bonne journée
Franck87