Il faut bien commencer un jour et ce jour est arrivé (un peu précipité par une possible bonne affaire, pour ma sole mais qui demande réflexion).
Projet : un four à pain construit à l'intérieur d'un garage/atelier (pas de voiture) et dont la gueule sera en façade extérieure, donnant sur un chemin pavé et une terrasse guinguette. Habitant l'Alsace, la déco du jardin sera basée sur la palette de couleurs assez large du grès des Vosges. Par exemple, les murs de soutènement des différents niveaux du jardin seront en BiMuro de Birkenmeier couleur coquille (cf google) et les pavés en Antinea vieilli de la même marque. Pour accentuer l'effet authentique, j'espère pouvoir agrémenter le tout de quelques blocs de vrai grès des Vosges, en flairant les bonnes affaires sur le bon coin. Une arcade par ci, un poteau par là, un linteau par ci...
Voilà, l'ambiance est posée.
Maintenant, le four.
Le premier point, mais qui est assez capital de par son importance et ma petite affaire en cours : la sole. Je me suis pas mal documenté ici et sur des sites privés. Le grès des Vosges fait partie du top 3 des pierres les plus intéressantes sur le plan physique, accumulation de chaleur, inertie et restitution lente. Pourtant, en parcourant tout votre forum, peu ou pas de cas de constructions avec sole en grès des Vosges. Et même pas mal de réticences par rapport à la résistance à la chaleur. Mais comme il y a peu de cas, est-ce un manque de connaissance, d'exemples...? Pour exemple, les fours de la marque Guyon utilisent ce matériau pour leurs soles.
J'ai la possibilité d'acheter avant la fin de la semaine, des plaques de grès des Vosges de L 100 x l 80 cm x h 3 cm, que je pourrais doubler en hauteur. Cela me permettrait selon le projet final, une sole de 100 x 80 x 6 ou même de 200 x 160 x 6 (je ne tiens volontairement pas compte de la forme à ce stade. La question du demi-œuf avec coupole ou rectangle avec voûte se posera plus tard).Les bases théoriques
Le transfert thermique de la sole à la pâte (conduction) joue un rôle de premier plan dans la qualité de cuisson. La dalle doit être réfractaire pour pouvoir accumuler la chaleur (capacité thermique élevée) et la restituer progressivement (conductivité thermique plutôt basse). • La conductivité thermique (en W/m.K qui mesure la propriété isolante des matériaux) ne doit être ni trop haute (transfert de chaleur trop rapide), ni trop basse (transfert trop lent, ce qui constituerait un frein à la réactivité). Les pierres lourdes magmatiques (basalte, lave, granite) ont une conductivité idéale (voisin de 3), mais leur coût reste rédhibitoire (certains fabricants peuvent néanmoins vous le proposer). D'autres types de roches denses peuvent convenir. Le grès des Vosges (roche sédimentaire), par exemple, dispose d'un de 2,7 (fours Guyon).
Par Armand Tandeau (publié le 11 mars 2013 sur LaToque.fr)
Je vois un gros avantage à n'avoir aucune jonction ou au maximum une seule au niveau de la sole, ce qui facilite grandement les manipulations à l'enfournement et pour les déplacements (pas de chocs avec la pelle). Mais aussi la sortie des cendres, le nettoyage, la mise à niveau...
En inconvénient possible, il y a donc le risque de fissure évoqué par certains (mais est-il avéré ?).
Je pense aussi à la gestion de la dilatation. En effet, je pense qu'à taille égale, une sole faite d'une vingtaine de dalles ou briques de petits formats ayant toutes leur joints posera moins de soucis sur la périphérie que "ma" sole en une ou deux plaques d'un seul tenant. Qu'en pensez-vous ? Est-ce un vrai problème ou suffit-il d'aménager un joint "suffisant" et adapté en périphérie. Un cerclage ? Un chaînage ?
Votre aide peut m'être précieuse pour savoir si je dois m'avancer et acheter ces belles plaques qui colleraient à la région et à la thématique ou renoncer et partir sur des techniques plus connues .